Colloque international : Les échanges artistiques comme vecteurs culturels entre la Chine et l’Europe aux XVIIe et XVIIIe siècles

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Colloque international

Les échanges artistiques comme vecteurs culturels entre la Chine et l’Europe aux XVIIe et XVIIIe siècles

DATES : 20 et 21 octobre 2016

LIEU : Auditorium du Musée des Beaux arts de Lille

Organisé par l'université de Lille Sciences humaines et sociales et le Palais des Beaux arts de Lille

 

Avec le concours de l’Agence Nationale de la Recherche (ANR)

Dans le cadre du programme jeune chercheur CATHAYA (ANR)

 

De la pagode chinoise construite par l’architecte britannique William Chambers dans les jardins de Kew en Angleterre aux palais baroques européens conçus par le peintre et missionnaire jésuite Giuseppe Castiglione pour le jardin impérial Yuanmingyuan (jardin de la Clarté parfaite) à Pékin, l’histoire des relations artistiques sino-européennes a montré que l’Europe et la Chine n’ont cessé de se tendre le miroir au cours des XVIIe et XVIIIe siècles. La Chine au miroir de l’Europe, l’Europe au miroir de la Chine : les échanges artistiques entre ces deux contrées témoigne d’une fascination mutuelle, et révèle les modalités culturelles spécifiques du regard porté sur l’Autre. La fabuleuse Cathay fit vivre l’Europe à la mode chinoise. Si l’Europe se passionna pour la civilisation chinoise, la Chine matérielle suscita également un enthousiasme d’une ampleur sans précédent en Europe. Parallèlement, en Chine, la présence des missionnaires jésuites installés à la cour impériale témoigna de l’intérêt de l’empereur pour l’Europe, son art et ses sciences.

Les échanges commerciaux, et la médiation des missionnaires installés à Pékin, conduisirent à la circulation d’objets, de modèles, de formes, de motifs, accompagnée de la publication et diffusion des récits de voyages, d’ambassade et surtout des missions apostoliques des jésuites. Un phénomène d’acclimatation et d’adaptation de l’image de l’Autre se produisit, tandis que les collections d’objets d’art s’enrichirent des trésors d’une altérité chinoise ou européenne en Europe et en Chine. Des objets et des esthétiques hybrides, sino-européennes et anglo-chinoises virent le jour, tandis que la Chine fut le point de départ en Europe de réflexions esthétiques, politiques et culturelles, parmi lesquelles l’évolution de l’art du jardin paysager.

Ce colloque international se penche sur les phénomènes des échanges artistiques sino-européens pour révéler les stratégies d’adaptation, de transposition, de ces regards croisés et transferts culturels. Il aborde la question des échanges commerciaux sino-européens, l’histoire des collections, la culture matérielle, la peinture, l’art des jardins et le théâtre pour montrer l’importance des échanges sino-européens dans cette période de première mondialisation tant pour le développement des Lumières européennes que pour la découverte artistique de l’Europe en Chine

En parallèle à la tenue du colloque, une exposition de gouaches chinoises, de céramiques provenant du Palais des Beaux-Arts et d'une collection privée sera présentée au Palais des Beaux-Arts de Lille (du 19 au 26 octobre 2016).

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